Pierre hoffman & vanessa bousardo
un souffle nouveau pour …
accélérer la croissance des cabinets
Préserver les collaborateurs et collaboratrices
Moderniser et renforcer notre déontologie
Combattre le HARCÈLEMENT & LES DISCRIMINATIONS
faciliter le quotidien des parents
Rapprocher les avocates et avocats des institutions
Valoriser le Jeune Barreau
Adapter notre exercice aux évolutions technologiques
Contribuer à la transition écologique
faciliter l’exercice à l’international
impliquer les Avocates et avocats honoraires
Accompagner les mutations de nos modes d’exercice
LE DÉTAIL DE NOS PROPOSITIONS
accélérer la croissance des cabinets
Les constats
Le développement des cabinets est plus que jamais une priorité pour l’ensemble des consœurs et confrères. Elle passe notamment par des mesures favorisant leur rapprochement et le développement de synergies.
Le barreau de Paris compte près de 34.000 avocats, et pourtant les avocats ont peu d’occasions de se croiser ou de se rencontrer en dehors des audiences et des rendez-vous professionnels.
Trop d’avocats se sentent isolés et ne peuvent pas développer comme ils le souhaiteraient leur activité.
L’installation pour les jeunes consœurs et confrères reste un parcours compliqué dans lequel ils sont souvent perdus.
Il est essentiel de favoriser les liens entre les confrères mais aussi entre les avocats et les juristes pour que la collaboration au sein de la communauté du Droit soit plus étroite.
Ce que nous proposons dès 2024
La mise en place d’un évènement récurrent des « Rencontres du Barreau » (Business dating qui pourra être décliné par spécialité) destiné à permettre les rapprochements entre confrères (présentation de clientèles, acheter/vendre son cabinet…) et avec les directeurs et responsables juridiques d’entreprises.
La mise en place d’événements spécifiques destinés à développer les rencontres interprofessionnelles avec d’autres acteurs du Droit (notaires, administrateurs de justice, commissaires de justice, experts-comptables…) en fonction des spécialités.
La création de nouveaux canaux d’échanges par domaines d’activités (groupes de discussion) sur le site du Barreau de Paris.
La création d’un « référent installation » ayant pour mission d’orienter les confrères dans l’ensemble des problématiques liées à l’installation (URSSAF, CNBF, questions de comptabilité…), et la mise en place d’un logiciel de gestion basique et accessible.
Une plus grande spécialisation du service de l’exercice professionnel par catégorie de cabinets avec la mise en place notamment d’un bureau spécial « structures anglo-saxonnes » et d’un bureau « individuels ».
L’adaptation et la création d’outils indispensables aux confrères parisiens (cloud, dataroom sécurisée…), en collaboration avec le Conseil National des Barreaux, et la mise en place des moyens nécessaires à leur exercice professionnel (salles pour des arbitrages…).
L’amélioration et le développement de la patrimonialisation des cabinets d’avocats.
combattre le HARCÈLEMENT & les DISCRIMINATIONs
Les constats
Face à un sentiment trop souvent ressenti d’entre-soi par les confrères qui ne connaissent pas la Commission harcèlement et discrimination de l’Ordre (COMHADIS) ou n’osent pas la saisir – par peur des représailles – il est nécessaire de libérer la parole, et que chaque avocat se sente libre de signaler un comportement relevant du harcèlement ou de la discrimination.
L’Ordre doit se donner tous les moyens pour sanctionner totalement et efficacement ces comportements et en protéger les victimes.
Ce que nous proposons dès 2024
Le déploiement d’un dispositif d’alerte et de recueil des signalements externe confié à un prestataire extérieur « tiers de confiance » reconnu dans le domaine. Ce dispositif permettra d’assurer la confidentialité et l’anonymat dans le cadre du signalement qui sera traité dans un délai strict puis relayé à l’Ordre.
La mise en oeuvre du programme « Cabinets Refuge » pour les avocates et avocats victimes de harcèlement et de discrimination : il permettra l’accueil et l’exercice temporaire, à titre conservatoire, dans des cabinets partenaires en cas de situation de harcèlement ou de discrimination aigüe
Ce dispositif viendra renforcer la COMHADIS.
faciliter le quotidien des parents
Les constats
La frontière vie privée, vie professionnelle est parfois difficile pour les avocats, confrontés à des contraintes importantes.
Le moment de la maternité reste encore trop souvent compliqué, et même critique, pour de nombreuses avocates, quel que soit leur statut, dépourvues de solutions concrètes adaptées.
Trop de femmes abandonnent la profession précocement pour ces raisons.
Il est nécessaire de mettre à la disposition des consœurs et confrères plus de services permettant de faciliter le quotidien, notamment pendant la période charnière des congés maternité et parentalité, mais également face à des difficultés de garde ponctuelles en complément des modes de garde habituels.
Ce que nous proposons dès 2024
Une réforme institutionnelle forte sur le sujet de la parentalité, par la création d’un Pôle parentalité et d’un organe dédié à l’ensemble de ces questions pour accompagner à la fois les consœurs et confrères dans le moment crucial de l’arrivée d’un enfant, mais aussi les structures qui doivent gérer ces situations.
La création d’un pool de confrères « Zen parentalité » missionnés par l’Ordre pour assurer les renvois ou d’autres actes de procédure des consœurs et confrères empêchés en congé maternité et parentalité, pour celles et ceux exerçant en individuel ou n’ayant pas de collaborateurs. Une concertation sera mise en œuvre avec les juridictions donnant lieu à une Charte dédiée.
La mise en place d’une garderie d’urgence pour les enfants entre 4 et 10 ans le mercredi et durant les vacances scolaires de 8h45 à 18h00, sur des créneaux de 2-3 heures, pour les avocats et les salariés de l’Ordre des Avocats qui rencontrent des difficultés ponctuelles de garde.
valoriser le JEUNE BARREAU
Les constats
L’apport du jeune Barreau n’est pas encore assez valorisé.
Le jeune Barreau doit se situer dans une intergénérationnalité.
Il faut rendre plus efficaces les cohabitations entre les différentes générations d’avocats, par une réponse adaptée au besoin des jeunes consœurs confrères grâce à l’expertise des plus expérimentés.
Ce que nous proposons dès 2024
Un bilan, pour les avocats qui le souhaiteront, à la date du premier anniversaire de la prestation de serment, à l’occasion d’un entretien assuré par un Ancien Membre du Conseil de l’Ordre ou un avocat honoraire sur la base d’une grille de questions prédéfinies, afin de détecter les éventuelles problématiques rencontrées.
Recevoir, deux fois par an, devant le Conseil de l’Ordre, le représentant des élèves avocats pour connaître leurs problématiques spécifiques.
Promouvoir la suppression de la limite de 4 ans pour se présenter au Conseil de l’Ordre.
Œuvrer pour permettre d’abaisser la limite de 4 ans imposée aux jeunes avocats pour recruter des élèves avocats.
La création d’un véritable statut de counsel, et une dénomination propre à ce statut pour les avocats collaborateurs concernés.
Le développement d’une solidarité intergénérationnelle, par la mise en place d’un « mentorat d’exercice » (conseils pour l’exercice, mise à disposition ponctuelle d’un bureau…) exercé par des consœurs et confrères plus expérimentés pour aider les plus jeunes, ce qui contribuera à leur formation continue.
FACILITER L’EXERCICE À l’ÉTRANGER
Les constats
Les Consœurs et les Confrères exerçant à l’étranger peuvent se sentir loin du Barreau de Paris, même s’ils en restent membres, et estimer que l’Ordre ne tient pas assez compte des spécificités de leur exercice à l’étranger.
Nous voulons faciliter leur exercice et renforcer leur sentiment d’appartenance à notre Barreau par des mesures adaptées et concrètes.
La dimension internationale du Barreau de Paris est une de ses forces. Elle doit être un outil de développement pour les cabinets, quels que soient leurs tailles ou leurs domaines d’activité.
Ce que nous proposons dès 2024
L’adaptation de l’obligation de domiciliation pour les Consœurs et Confrères exerçant à l’étranger, afin de leur éviter des coûts importants et des complications inutiles.
L’aménagement des cotisations ordinales, du régime de l’assurance responsabilité civile et de la prévoyance à la réalité de leur exercice en France, comme à la réalité de leur souscription, dans un autre Barreau, de polices équivalentes afin de leur éviter le paiement en double de ces cotisations.
Une communication dédiée à l’ensemble des Consœurs et Confrères exerçant à l’étranger sera faite dans le premier semestre de notre mandat à la suite de ces premières études et mesures.
La possibilité d’obtenir et d’utiliser une clé RPVA afin de réaliser les actes professionnels nécessaires à leur exercice, comme tout avocate et avocat inscrit au Barreau de Paris.
La désignation, sur candidature, dans chaque pays ou région du monde où un nombre d’avocates et d’avocats du Barreau de Paris exercera en nombre suffisant, d’une Consœur ou d’un Confrère référent local du Barreau de Paris qui sera l’interlocuteur de l’Ordre et du Membre du Conseil de l’Ordre en charge des avocats exerçant à l’étranger, et qui aura en charge de faire remonter, au terme de ses échanges réguliers avec les Consœurs et Confrères, leurs attentes ou propositions et assurer le suivi de leur application.
Un accompagnement renforcé pour les jeunes avocates collaboratrices et avocats collaborateurs qui veulent exercer à l’étranger.
Une meilleure prise en compte, dans le cadre des obligations de formation continue, des formations suivies à l’étranger, tenant compte des difficultés liées à l’obtention des attestations de présence, du contenu des formations reçues, de la durée des formations. Le système d’imputation et de calcul des heures effectuées par l’Ordre pourra être adapté.
Assurer l’accès entier aux formations délivrées par l’EFB au titre de la formation continue.
Une communication renforcée, en partenariat avec la CNBF, sur les questions liées à la retraite afin de tenir compte des spécificités de l’exercice à l’étranger ainsi que des liens entre les régimes français et étrangers.
Une meilleure valorisation de la place et du travail des consœurs et confrères exerçant à l’étranger afin qu’ils soient acteurs et ambassadeurs des actions menées par le Barreau de Paris à l’international.
Une meilleure identification, par des listes d’activités dominantes plus adaptées, des cabinets exerçant à l’international, afin de permettre aux structures spécialisées ou disposant d’une expertise spécifique et reconnues mais ne disposant pas de réseaux étrangers, de développer des partenariats avec des avocats de Barreaux étrangers.
Faciliter les échanges et les formations avec l’Afrique, et en particulier avec la zone OHADA, en permettant aux consœurs et confrères de se familiariser avec ce droit. Permettre notamment plus d’échanges dans le cadre des formations continues.
Organiser des campus internationaux, et développer la possibilité de PPI à l’étranger.
Rapprocher les avocates et avocats des institutions
Les constats
Les institutions ordinales peuvent parfois apparaître éloignées des Confrères et des Consœurs.
Le reproche est fait d’un “entre soi” malgré le travail constant de communication et d’ouverture de l’Ordre.
Alors que notre discipline a évolué et s’ouvre aux justiciables maintenant susceptibles de saisir le Bâtonnier, l’Ordre doit aussi s’ouvrir à l’ensemble des avocates et avocats inscrits à notre Barreau.
Par ailleurs, la justice ordinale est souvent considérée comme trop lente par les avocates et avocats confronté(e)s à des situations d’urgence qui demandent une réponse rapide et adaptée.
Les avocates et avocats ne se sentent pas toujours assez soutenus par l’Ordre malgré les efforts faits en ce sens. L’Ordre leur paraît encore trop éloigné de leurs préoccupations et attentes.
L’Ordre des avocats bénéficie de structures qui se doivent d’être encore plus performantes et attentives aux besoins des confrères et consoeurs.
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Ce que nous proposons dès 2024
Faire siéger, dans les commissions ordinales, des avocates et avocats qui ne sont ni membres ni anciens membres du Conseil de l’Ordre, qui seront tirés au sort parmi celles et ceux inscrits au Tableau. Ils pourront siéger, délibérer et participer au fonctionnement vivant de notre Ordre.
Oeuvrer afin de faire siéger, à titre entièrement supplétif, dans les formations de jugement disciplinaires, des avocates et avocats qui ne sont ni membres ni anciens membres du Conseil de l’Ordre, qui seront tirés au sort parmi celles et ceux inscrits au Tableau. Cette participation ne sera évidemment ni impérative, ni coercitive, mais supplétive. Elle pourra permettre, selon les interventions concernées, de valider des heures de formation continue.
Un accès direct au Bâtonnier et à la vice-Bâtonnière : nous recevrons une fois par mois, à l’occasion d’une permanence, les confrères et les consœurs.
La possibilité offerte à chaque consœur ou confrère du Barreau de Paris de faire inscrire à l’ordre du jour du Conseil de l’Ordre une thématique ou une question ayant recueilli plus de 500 signatures.
Un numéro dédié pour les incidents (audience, commissariat, prison).
Un accès 100 % numérique à la totalité des services de l’Ordre par un site et une application simples et fonctionnels (formulaires dynamiques et interactifs pour la vie professionnelle, signature électronique…).
Des places réservées à un nombre de confrères pour assister au Conseil de l’Ordre, permettant une information complète et transparente.
La mise en place, pour certaines demandes, d’un délai maximal de réponse qui, une fois passé, permettra de considérer le silence de l’Ordre comme valant acceptation de la demande formulée (exemple : accord sur mise en ligne d’un site internet). Ces délais de réponses seront directement indiqués, pour chaque procédure, sur le site internet de l’Ordre.
L’ouverture d’un numéro d’urgence pour tous les incidents rencontrés par les avocats (incidents d’audience, menaces…), ainsi qu’une cellule dédiée aux avocates et avocats en situation de détresse liée à des menaces, la maladie, des drames personnels, etc.
Le renforcement de la place des Commissions ouvertes, qui seront systématiquement consultées par le Bâtonnier et la Vice-Bâtonnière et/ou le Conseil de l’Ordre sur les sujets sur lesquels celles-ci sont appelées à se prononcer. Le rôle des commissions ouvertes dans la formation continue sera également renforcé par des calendriers de formation enrichis. Les commissions ouvertes, composées de spécialistes de leurs matières, devront devenir de véritables forces de proposition en matière réglementaire et législative. Elles doivent être également l’occasion de rencontres régulières avec les magistrats.
La valorisation et la dynamisation de la richesse associative de notre Barreau, source de développement et de rencontres entre consœurs et confrères qui partagent les mêmes passions ou les mêmes centres d’intérêt.
Un rapport annuel sur l’activité des Membres du Conseil de l’Ordre permettant à l’ensemble des avocates et avocats du Barreau de Paris de mieux comprendre leur travail quotidien.
moderniser et renforcer notre déontologie
Les constats
La déontologie doit évoluer en même temps que les changements de notre profession, de la société, des impératifs économiques…
Pour conserver toute sa force, il est plus que jamais nécessaire d’assurer son respect, et plus particulièrement sur internet et les réseaux sociaux ou encore dans les médias, tout en assurant la liberté de communication des avocats.
L’Ordre doit à la fois garantir cette liberté, mais également éviter certaines dérives qui nuisent à l’image même de la profession et de tous les avocats.
Ce que nous proposons dès 2024
Des mesures permettant de mieux encadrer la parole des avocates et avocats intervenant dans les médias et sur les réseaux sociaux et faisant usage de leur titre, en renforçant les prérogatives de la commission déontologique Communication et réseaux sociaux et en mettant en place une sensibilisation sur la prise de parole de l’avocat.
Une action ferme contre les plateformes concurrentes des avocats ou qui pratiquent une activité sans tenir compte de nos règles déontologiques.
Une réforme sur l’apport d’affaires, que nous porterons, qu’il s’agisse de l’apport d’affaires entre confrères ou avec un tiers, permettant de donner un cadre à des pratiques existantes.
La création d’une mission « travail à distance et locaux d’exercice » permettant d’aboutir à des propositions concrètes destinées à concilier les modes de travail actuels avec notre déontologie.
Développer les outils et les formations propres à la cyber sécurité, pour mieux armer les avocats et leurs cabinets contre ce risque majeur et en plein développement.
La réorganisation de certaines commissions ordinales pour les adapter et les spécialiser en fonction des types d’exercices (cabinet d’affaires, cabinet individuels…) ou par spécialité (doit des affaires, droit de la famille, droit du travail…) afin que chaque confrère soit assuré que les questions le concernant seront traitées par des membres ou anciens membres du Conseil de l’Ordre connaissant les particularités de son exercice.
CONTRIBUER À LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE
Les constats
Les rapports successifs du GIEC ont démontré l’étendue du dérèglement climatique et l’urgence à faire évoluer nos modes de vie. Ce constat alarmant nécessite une action concrète et collective afin d’accélérer notre transition écologique.
Par nécessité et pour son rayonnement, nos institutions doivent s’inscrire pleinement dans cette transition. Cela passera par une promotion de la sobriété énergétique, une adaptation de la mobilité des élus aux enjeux climatiques et une plus grande sensibilisation des Consoeurs et Confrères.
Ce que nous proposons dès 2024
L’accélération de la dématérialisation, au sein des services de l’Ordre, pour tendre vers une culture zéro papier.
La compensation carbone, par l’Ordre des Avocats, de tous les déplacements effectués par le Bâtonnier et la vice-Bâtonnière, les membres du Conseil de l’Ordre, les missionnés et collaborateurs de l’Ordre, en partenariat avec une société choisie sur appel d’offre.
La suppression des déplacements en avion lorsqu’un déplacement en train est possible en moins de 4 heures.
La mise en place d’un accompagnement, par un programme et un interlocuteur dédié au sein de l’Ordre, des cabinets désireux d’engager une démarche éco-responsable.
La création, par le Barreau de Paris, d’un label pour les cabinets d’avocats qui se seront engagés dans une démarche éco-responsable évaluée (compensation carbone, zéro papier, mobilités adaptées, co-voiturage, etc.).
L’intégration, à l’EFB, d’une formation d’accompagnement à la transition écologique des cabinets et d’une sensibilisation à cette démarche volontaire éco-responsable.
IMPLIQUER LES AVOCATES ET AVOCATS HONORAIRES
Les constats
Les avocats honoraires, actuellement 2.000 au Barreau de Paris, restent toujours avocates et avocats : ils sont inscrits au tableau de l’Ordre. Ils restent soumis à la déontologie, sont passibles de sanctions disciplinaires et sont électeurs dans leur barreau et au CNB. Pour autant, ils n’y sont pas éligibles.
Du fait de l’évolution de la démographie professionnelle, il y a – et il y aura – de plus en plus d’avocats honoraires tandis que dans le même temps le nombre d’avocats en exercice, selon les projections de la CNBF, devrait plafonner.
Si quelques-uns participent déjà à des actions de formation initiale et continue, ou sont jurys aux examens du CAPA, ils sont, sans justification, exclus du Conseil de l’Ordre, des commissions de déontologie… Ils peuvent pourtant apporter, par leur expérience, un véritable soutien à nos institutions.
Il est temps de faire évoluer leur statut qui n’est plus adapté, et que les textes légaux et réglementaires évoluent en ce sens, pour qu’ils puissent apporter ce soutien aux Bâtonnier et vice-Bâtonnière ainsi qu’aux membres du Conseil de l’Ordre en exercice.
Ce que nous proposons dès 2024
L’élection de deux représentants des avocats honoraires pour siéger au Conseil de l’Ordre avec voix consultative pour un mandat de 3 ans.
Dans les mêmes conditions, nous soutiendrons les réformes nécessaires pour leur permettre de participer aux commissions ordinales, à la gouvernance de la CARPA, aux jurys de spécialisation et, plus généralement, à tout organisme professionnel dans lequel ils pourraient s’investir.
Préserver les collaborateurs et collaboratrices
Les constats
La très grande majorité des avocates et avocats du Barreau de Paris exercent en contrat de collaboration libérale.
Ce contrat doit évoluer, ses conditions d’exécution doivent être renforcées et faire l’objet d’une vigilance accrue.
L’absence d’un cadre qui régule la période entre le dernier stage des élèves-avocats et leur prestation de serment place tant les futurs collaborateurs que les cabinets dans une situation inconfortable à laquelle il faut apporter des solutions.
Le Jeune Barreau doit plus que jamais retrouver sa place au sein de nos institutions ordinales.
Ce que nous proposons dès 2024
Faire du respect du contrat de collaboration une priorité ordinale et promouvoir l’exemplarité avec des mesures incitatives (labellisation) et de contrôle en cas de difficulté avérée.
Une vigilance accrue sur l’exécution des contrats de collaboration, et notamment sur le recours à des contrats à temps partiel qui deviennent, dans les faits, des contrats à temps plein.
Pour mettre un terme à la période complexe, pour les futurs collaborateurs et collaboratrices comme pour les cabinets, entre la fin du dernier stage et la prestation de serment, nous porterons une réforme permettant de créer un statut spécifique permettant de conclure un contrat de juriste-pré-avocat à durée indéterminée avec clause de novation.
Créer un modèle de contrat de collaboration libérale type mis à disposition sur le site de l’Ordre (et non plus un simple fichier) qui pourra être rempli en ligne rapidement et directement par le cabinet qui recrute. Ce contrat type, intangible sur les règles fondatrices de la collaboration libérale, restera modifiable sur les points qui peuvent l’être.
Mieux informer, dès l’EFB, les futurs collaborateurs et collaboratrices sur ce qui est attendu dans le cadre d’une collaboration, notamment au moyen d’exercices pratiques.
Créer, pour les avocats individuels ou les structures qui recrutent des jeunes collaborateurs et collaboratrices, dans le cadre de la formation continue, une formation sur le management, la gestion des relations collaborateurs et collaboratrices / cabinets et la déontologie, pouvant aboutir à une labellisation de la structure.
Mettre en place un numéro dédié aux questions liées à l’exécution d’un contrat de collaboration.
Donner une meilleure publicité aux décisions de l’Ordre quand elles concernent des questions de collaboration, notamment par la publication de statistiques et bilans.
Pour les collaborateurs et collaboratrices , développer, dans le cadre de la formation continue, des formations spécifiques leur permettant de mieux se spécialiser, ou des formations adaptées à leur domaine d’intervention. Nous faciliterons également les formations organisées au sein des cabinets en travaillant, étroitement avec le CNB, à leur reconnaissance au titre de la formation continue.
Enfin, nous lancerons une réflexion, avec le Cour d’appel, afin d’améliorer les délais d’obtention de date de prestation de serment.
Accompagner les mutations de nos modes d’exercice
Les constats
Evolution de nos modes d’exercice, mutations de nos relations avec les magistrats… Les différentes mutations que connaissent notre profession sont des questions majeures pour les avocates et les avocats du Barreau de Paris.
Ce que nous proposons dès 2024
La poursuite du combat engagé pour la sauvegarde du secret professionnel avec notamment des recours auprès de la CJUE, l’Europe étant un rempart (voir notre article dans la Gazette du Palais du 31 janvier 2023, p. 12).
La mise en place d’un plan d’actions destiné à faire des avocats les acteurs incontournables du développement des modes alternatifs de règlement des différends (MARD).
Une reconnaissance de la spécificité des avocats publicistes, par la mise en place :
- d’une commission Droit public composée d’un panel d’avocates et d’avocats exerçant en ce domaine, un plus grand choix de formations en droit public,
- d’une meilleure représentativité des certificats de spécialisation,
- des rencontres avec les magistrats de juridictions administratives, et le développement de coopérations entre cabinets privatistes et publicistes.
Des sessions de formation sous forme de masterclass sur les enjeux liés à la médiatisation de certains dossiers judiciaires, les spécificités de la prise de parole dans les médias, des prestations de mediatraining dans le cadre d’un partenariat, et un bloc de formation à destination des élèves avocats à intégrer dans le cadre de l’EFB destiné à les sensibiliser sur la gestion des relations avec les médias et l’aptitude à communiquer avec ces derniers (médiatisation de certains dossiers, place et rôle de l’avocat, spécificités des relations avec les journalistes…).
Adapter notre exercice aux évolutions technologiques
Les constats
Solutions innovantes, intelligence artificielle… Les nouveaux outils au service de l’avocat bouleversent déjà la façon dont nous exerçons et notre valeur ajoutée en tant qu’avocat. L’Ordre faciliter, réguler mais surtout permettre à chacune et chacun de pouvoir accéder aux dernières innovations technologiques.
Ce que nous proposons dès 2024
Un audit des modes d’exercice au regard de la fracture numérique pour accélérer, avec des mesures d’accompagnement mises en place par l’Ordre, la mutation numérique fondamentale pour les cabinets.
La création d’une commission « Intelligence artificielle et métier d’avocat » destinée à proposer des mesures concrètes, dans les 6 mois suivant notre prise de fonction, pour permettre aux avocates et avocats parisiens de mieux anticiper et appréhender cette révolution à venir.
Le renforcement et la généralisation des parloirs avocats par visioconférence, en complément des parloirs avocats en détention, tout en restant vigilants à la confidentialité impérative des échanges.